La Compagnie Phalsbourg, gestionnaire de The Village à Villefontaine près de Lyon, a relevé un défi technique : déployer une installation de projection vidéo, audio et DMX sur plusieurs sites distants, sans dépendre d’un prestataire d’intégration externe.
L’enjeu ? Allier autonomie, stabilité et simplicité d’utilisation, tout en maîtrisant les coûts et en garantissant une synchronisation parfaite entre les équipements.
Julien Raabe, Adjoint en charge de l’infrastructure évènementielle et de l’excellence du développement durable, apris le temps de répondre à nos questions.
Julien Raabe : Nous devions réaliser une installation de projection vidéo à plusieurs endroits d’un village de marques situé à Villefontaine, près de Lyon. L’objectif était de pouvoir le faire en quasi-autonomie, sans faire appel à un prestataire d’intégration globale comme nous le faisons habituellement sur d’autres projets.
Le défi ? Nous avions besoin de players vidéo, de DMX et d’audio à des endroits éloignés les uns des autres. Plusieurs solutions s’offraient à nous : utiliser le logiciel propriétaire de notre prestataire habituel pour les shows fontaines, mais cela aurait été onéreux. Ou bien opter pour QLab, mais sur des appareils distants, la synchronisation aurait été compliquée.
C’est là que je me suis tourné vers Waves System. La solution me permettait d’avoir de la vidéo à des kilomètres de distance tant qu’on dispose d’une fibre optique, du son amplifié ou non, de l’information DMX et même des contacts secs de déclenchement pour une éventuelle interaction avec le public.
J’avais également besoin d’une stabilité bien supérieure à celle d’un PC sous Windows, et plus accessible qu’un PC sous Linux. Je suis plutôt fervent défenseur de Mac, mais dans ce cas précis, je n’avais pas de solution clé en main. Il me fallait donc un système tout-en-un offrant stabilité, accessibilité et pilotage à distance sur le réseau.
C’était principalement une question de coût et de simplicité d’utilisation. La relative simplicité du système nous permet de travailler de façon autonome sans être des professionnels de l’informatique, du réseau ou de la programmation. L’environnement utilisateur n’est pas parfait, mais il reste assez simple pour être maîtrisé avec des compétences moyennes. Par « compétences moyennes », j’entends ne pas avoir besoin d’être informaticien réseau ou programmateur lumière. Dès qu’une première mise en œuvre a été faite, l’utilisation devient accessible et stable.

Plusieurs facteurs ont pesé dans la balance :
La prise en main avec des compétences moyennes et le coût correct. Ce n’est pas spécialement bon marché, mais au regard de ce que ça permet, c’est justifié.
Le « fabriqué en France » n’est pas une priorité pour moi, mais le fait que mon interlocuteur soit français et disponible, ça, c’est important ! Waves System n’est pas une énorme multinationale, ce qui me permet de nouer un lien privilégié avec vous et potentiellement d’influer sur la roadmap des produits en fonction de mes besoins.
La compacité est remarquable : elle me permet d’intégrer le système dans des boîtiers de vidéoprojecteurs déjà bien chargés.
Enfin, le produit est relativement complet et homogène. On dispose de contacts d’entrée/sortie, du RS-232, de l’HDMI, de l’USB, d’une sortie amplifiée ou non… C’est très complet. Je peux utiliser les contacts secs sans rajouter de modules, contrairement aux autres solutions où l’on est toujours obligé d’ajouter des éléments.
Il y avait l’EVP, mais aussi tout le projet : sourcing des vidéoprojecteurs, des caissons, installation physique, création du réseau courants forts/courants faibles… Énormément de choses !
L’EVP était un élément parmi d’autres : player audio, vidéo, DMX. Ça s’est bien passé à partir du moment où nous avons compris et maîtrisé le système de fichiers et de balises. C’est à la fois stable et pas toujours très intuitif pour le moment. Il y a peut-être des améliorations à prévoir sur l’aspect intuitif de la gestion des fichiers, mais une fois qu’on a compris le fonctionnement, c’est stable, compact et complet.
Oui, j’utilise beaucoup les solutions de chez Nicolaudie en DMX, ou encore des solutions propriétaires de mon prestataire, mais pas encore de solution tout-en-un comme celle-ci.
La synchronisation entre les lecteurs est quasi parfaite. L’accès via page Web sur mon VLAN est très facile et stable. Je n’ai pas eu à me poser de questions sur d’éventuels bugs.
Il y a eu un temps certain de prise en main, mais pas de débogage à faire ! À partir du moment où l’on maîtrise la façon dont opère le matériel, ça fonctionne. Contrairement à d’autres solutions où parfois ça ne marche pas sans que l’on comprenne pourquoi.
Donc en résumé : compacité, stabilité, accès réseau et synchronisation.
Pourquoi l’EVP380 a fait la différence ?
| Critères | Sans EVP380 | Avec EVP380 |
Coût | Solution propriétaire onéreuse ou multiples équipements à assembler | Coût maîtrisé pour une solution tout-en-un |
Synchronisation | Complexe sur sites distants (QLab difficile à synchroniser) | Synchronisation réseau quasi parfaite |
Stabilité | PC Windows instable / Linux complexe | Stabilité éprouvée, aucun redémarrage nécessaire |
Compacité | Multiples boîtiers et modules à ajouter | Tout intégré dans un format compact |
Fonctionnalités | Besoin d’ajouter des modules (contacts secs, DMX, etc.) | DMX, Art-Net, audio amplifié, contacts secs, HDMI, RS-232, USB intégrés |
Accessibilité | Nécessite un prestataire d’intégration | Utilisable en autonomie avec compétences moyennes |
Maintenance | Débogage fréquent et bugs aléatoires | Pas de débogage : si ça ne fonctionne pas, c’est une erreur de configuration |
Support | Multinationale avec support distant | Interlocuteur français disponible et réactif |


Crédit photos : The Village
Nous sommes encore en phase de finalisation, mais l’EVP380 fonctionne de façon stable dans un environnement assez complexe : réseaux, courants forts, courants faibles, vidéoprojecteurs…
J’ai eu plein de choses à déboguer sur l’intégralité du système qui comporte des éléments pilotés en Art-Net (qui fonctionne très bien, d’ailleurs !), en vidéo, en sono… mais pas sur l’EVP380 lui-même.
Pour ce qui est attendu de l’EVP380, il fait parfaitement son job, sans redémarrage nécessaire, sans correction nécessaire. Si un fichier ne démarre pas, c’est qu’il est mal intitulé ou que la balise est mal faite – il n’y a pas de bug aléatoire.
La simplicité du système nous a permis de mettre en place et de faire fonctionner l’installation globale. Peut-être qu’avec un système moins stable ou plus complexe, j’en serais encore à le déboguer ou à le programmer.
La partie Waves System dans l’intégralité de mon installation n’a tout simplement pas été un problème.
Je recommanderais le système pour sa stabilité, assurée par son écosystème fermé. On ne peut pas, comme sur QLab, y ajouter plein de choses, mais justement, QLab est moins stable ou moins simple.
Je le recommanderais pour sa compacité et pour le côté complet du système : DMX physique, Art-Net, son amplifié, son non amplifié, contacts secs d’entrée/sortie, lecture en 4K… On a un peu de tout dans un format très compact et stable.
Et surtout, la synchronisation réseau – ça, c’est un vrai plus !